Jérôme Biard, direction des ressources humaines

Les ressources humaines, c’est un peu le royaume de l’équilibre instable : avec mes équipes nous sommes souvent tiraillés entre la nécessité de porter les dossiers de fond, au long cours, et le souci de ne pas perdre de vue les multiples urgences du quotidien.

Pour tenir cette ligne de crête, la DRH en 2023 va déployer ses actions dans trois directions principales :

• La transparence ;
• L’attractivité ;
• Le vivre-ensemble.

La transparence, c’est la première pierre de la relation de confiance. On ne la décrète pas, elle se construit. Donner à tous les agents, quels que soient leurs statuts, de la visibilité sur leurs carrières, leur gestion, les règles qui président aux promotions comme aux mobilités, voilà la condition de la transparence. C’est notamment le rôle dévolu aux lignes directrices de gestion : à l’instar de ce qui a été fait déjà pour les personnels administratifs, des lignes directrices seront établies pour les magistrats de la Cour et discutées en conseil supérieur. Les lignes applicables aux magistrats de chambre régionale vont faire l’objet, quant à elles, d’une nécessaire actualisation. Voilà qui constituera un socle de référence, précieux pour y voir clair dans le contexte mouvant des réformes engagées au sein de la fonction publique.

Pas de transparence sans dialogue social effectif ! Ce n’est pas une simple étape, c’est la condition de l’appropriation de nos procédures. Un agenda social étoffé va accompagner toute l’année 2023, afin de renforcer par l’échange et l’écoute, en réunions informelles comme au sein des instances, la bonne compréhension de nos politiques et de nos procédures.

Le deuxième axe, c’est l’attractivité. Certes elle est déjà forte aujourd’hui mais il faut encore la développer. « Les bons profils, à la bonne place et au bon moment » : c’est la règle d’or du recrutement. Nous diversifions largement notre politique en recherchant tous azimuts les profils variés et les personnalités dont notre Institution a besoin, qu’il s’agisse de titulaires ou de contractuels, d’ingénieurs, de data scientist, d’administrateurs de l’Etat ou territoriaux.

L’attractivité s’éprouve aussi dans la capacité à conserver ses talents. Les travaux en cours sur la revalorisation des magistrats sont bien sûr un levier puissant. Les vérificateurs comme l’ensemble des personnels administratifs doivent également faire l’objet d’une attention soutenue. L’an passé, 50 agents en décrochage ont ainsi été revalorisés, en moyenne de 16 %. C’est un signal fort mais qui doit être complété par des actions sur les parcours et les carrières, en particulier pour les vérificateurs qui sont au coeur des équipes de contrôle.

Enfin, nos efforts doivent porter sur le vivre-ensemble. Ce troisième axe n’est pas le moindre. Dans l’univers à taille humaine des juridictions financières, nous devons assurer les meilleures conditions de travail possibles à nos près de 2 000 agents. Un plan d’actions visant à renforcer la qualité de vie au travail va être défini, partagé et déployé au cours de l’année. Un maître-mot : l’effectivité, pour veiller aux résultats concrets de nos actions. Afin de gagner en visibilité, un travail a également été engagé pour simplifier et conforter nos dispositifs de signalement, qu’il s’agisse des risques psychosociaux comme des différentes formes de harcèlement.

2023 est aussi, bien sûr, l’année de l’obtention du label Egalité, une étape décisive dans la construction d’une égalité professionnelle entre les femmes et les hommes : toute l’Institution est mobilisée autour de ce projet porté activement, vous le savez, par le Premier président.

Le même engagement, la même volonté tenace nous animent pour dynamiser la politique du handicap : dans le sillage de la semaine européenne pour l’emploi, nous travaillons désormais à relever sensiblement le taux d’emploi des personnes en situation de handicap, avec l’objectif de banaliser les recrutements directs pour nous rapprocher du taux de 6 %.

Voilà le programme ! Très bonne année à toutes et à tous !